faire cause commune: samenwerken met.

céder: toegeven.

chaudron (m): kookketel.

C.I.O. (Comité International Olympique): Internationaal Olympisch Comité.

confluent (m): samenloop.

enjeu (m): inzet.

fission (f): splitsing.

froisser: beledigen.

noyau (m): kern.

paroi (f): wand.

Pays du Soleil Levant: Land van de Rijzende Zon, Japan.

Les Français vivent sous haute tension. Deux décisions aux implications planétaires doivent être prises dans les jours qui viennent. Le 6 juillet le congrès du C.I.O. va désigner à Singapore la ville organisatrice des Jeux Olympiques de 2012. Après trois ou quatre candidatures manquées, les Parisiens croient dur comme fer que cette fois sera la bonne, tout en sachant qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Le passé a prouvé à plusieurs reprises que le vote des membres du C.I.O. est imprévisible…

Dans un tout autre domaine, on attend pour la mi-juillet une décision concernant Iter, le réacteur nucléaire de troisième génération. Mais combien de fois ne l’a-t-on pas annoncée au cours de la dernière décennie?

Les scientifiques rêvent d’expérimenter avec Iter en vue de produire une énergie issue de la fusion thermonucléaire à partir des matières premières simples que sont le deutérium et le tritium. La méthode remplacerait le principe actuel de fission; on n’aurait plus besoin d’uranium. Le défi consiste à rapprocher des noyaux d’atomes chargés positivement qui ont par nature tendance à se repousser. Pour les obliger à fusionner il faut atteindre des températures extraordinairement élevées dans un chaudron dont les parois sont capables de résister. Si la fusion réussit, il se dégagera une formidable énergie; à condition de maîtriser le procédé sous tous ses aspects, il donnera à l’humanité la capacité de produire une énergie suffisante pour au moins un milliard d’années.

Mais y parviendra-t-on jamais? Rien n’est moins sûr et les plus optimistes prévoient une énergie issue de la fusion thermonucléaire pour 2050-2060 au plus tôt. Le coût du projet est évalué à 10 milliards d’euros sur dix ans; des sommes colossales qu’il vaut mieux partager à plusieurs. Le problème est que deux pays candidats rivalisent pour accueillir ce projet titanesque et futuriste: le Japon (appuyé par les Etats-Unis et la Corée du Sud) et la France (avec la Russie et la Chine comme partenaires).

En novembre 2004, l’Europe a voulu brusquer les choses en annonçant la décision officielle de construire le réacteur expérimental près du barrage de Cadarache, au confluent de la Durance et du Verdon, entre Manosque et Aix-en-Provence. Suite à quoi le Japon semblait prêt à céder et à faire cause commune, moyennant des compensations financières. Mais l’annonce prématurée, un peu triomphante, d’un accord a froissé les dirigeants du pays du Soleil Levant qui ont tout remis en cause. Les Européens croient pourtant que tout va s’arranger vers la mi-juillet. Allez expliquer cela au Centre d’études à Cadarache où l’on attend et espère depuis des années…

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